La Grosse… quoi ?
Avant, le lieu s’appelait « La Grosse Bertha », ils ont gardé les initiales, LGB, et se sont creusés la cervelle pour trouver… Baloche. Oui, mesdames et messieurs. Le mot revêt plusieurs significations. « Parce qu’il faut avoir une sacrée paire de c******* pour ouvrir en plein Covid », nous dira-t-on. Parce que Renaud le chantait dans sa chanson Baston : « Alors, ce soir, allons au baloche », au bal. Parce qu’une définition trouvée sur les Internets les a fait marrer : « Fête au cours de laquelle les autochtones s’imbibent de gnôle comme des éponges, avant d’aller s’essorer au bas d’un réverbère pour mieux se remplir à nouveau. »
C’est qui ?
Ils sont six : Anne-Sophie, Sylvain, JD, Pim, Alex et Régis. Régis, le créateur de la Binchstub, voulait faire autre chose que la tarte flambée « qui lui colle à la peau » et ouvrir « un vrai bar de quartier ». Alex est le responsable de ce nouveau haut lieu de l’apéro. Une équipe olé-olé, surtout fan de bonnes choses. On trouve ici presskopf, pâté de campagne, saucisse fermière, cornichons, pains au raisin et croissants, le tout fait maison. Mais aussi du (bon) vin nature (Rohrer, Achillée…), bio ou en biodynamie et la bière Perle of course, dont Régis est fan depuis (très) longtemps.
Des frichtis
Haut lieu de l’apéro (qui se dîne, on précise because couvre-feu) donc, mais pas seulement puisque le lieu est ouvert de 8h à 23h sauf le dimanche midi (pour le moment) et le lundi. L’idée, c’est de pouvoir y grignoter un p’tit queq’chose à toute heure de la journée et de le partager. Mais attention, ici, on bannit l’expression « tapas alsaciennes » et on préfère « frichtis » ou « cochonneries ». Os à moelle, grumbeerekiechle, fingers de boudin, croquettes de munster, parmentier de jarret laqué au Picon, planchettes et, quand même… des mini tartes-flambées. Bref, des classiques des fermes-auberges. Le tout à tarif doux. Et au déjeuner : une salade ou un plat du jour.
On aime
Le petit-déj’ bien-nommé le « Balochard » : leverwurst (saucisse de foie à tartiner), café au lait, viennoiserie, jus d’oranges pressées et… schnaps. Une révérence au café-schnaps du matin des ouvriers du coin, qui plaira aussi aux assoiffé·e·s des afters. On aime s’imaginer ce nouveau bar comme un lieu de brassage où l’on croisera papy Gérard et son journal, la bobo d’à côté, les workaholic en goguette, les alcooliques tout court, etc.
La Grosse Baloche
7, rue des Orphelins
09 87 32 24 34
Par Cécile Becker
Photos Jésus S. Baptista