Hipsters, râleurs, vegan, végé, glutenophobes, viandards, travailleurs pressés, apéro lovers, pères et mères de famille ont enfin un point commun… de ralliement : le Café Bâle, successeur de La ville de Bâle, illustre cantine trônant place d’Austerlitz depuis les années 50 – même plus, si l’on en croit les anciens. Christophe Gros et Pierre Ohmann, amis de (très) longue date, ont pris les manettes de cet espace fin décembre 2015. Sans tambour ni trompette, ils ont ouvert durant un mois, fin janvier 2016, pour « sentir » les lieux et anticiper les ajustements. Trois mois de travaux éclair plus tard, l’ouverture début mai suscite un bel enthousiasme, et pour cause. D’abord, le Café Bâle nouvelle version jouit d’un superbe écrin imaginé par les quatre associés et mis en formes par l’Atelier NoMa : de larges baies vitrées, une stammtisch en bois massif – qui cache sous son plateau des prises pour les travailleurs en goguette –, des chaises chinées, un mur végétal et de magnifiques lustres d’inspiration scandinave. Ensuite, la large terrasse habillée de chaises bleues est un atout de taille pour les Strasbourgeois(es) habitué(e)s au jeu des chaises musicales en cette période ensoleillée. Enfin, le Café Bâle n’est ni un restaurant, ni un bar, ni une brasserie, ni un espace de coworking, ni un café, mais tout à la fois.