Il y a un an, nous découvrions le Bistrot Paulus avec enthousiasme, en lieu et place d’un restaurant et traiteur chinois. Michael Levi se saisissait de l’espace – un tantinet sombre – pour y installer une déco sobre (grand miroir pour plus de lumière, tables et chaises de bistrot) et y cuisiner des classiques de la cuisine française : onglet, blanquette, tartare et tutti quanti.
Pour être clairs : il ne s’agit pas ici de grande cuisine mais de recettes simples, bien exécutées, sans chichi. L’esprit campagne en ville, comme il se plaît à l’imaginer. « Mon gratin dauphinois, lorsqu’il est prêt, je le sers à la louche, je ne cherche pas le dressage en cercle, ce n’est pas mon truc. Mes principaux soucis, c’est la convivialité et l’honnêteté, au prix juste. Je ne veux pas me moquer du monde juste pour marger. »
C’est simple, c’est clair : un menu du jour le midi et des suggestions à la carte, garanties de la fraîcheur des produits et d’un travail quotidien, avec toujours, une alternative végétarienne. De fait, depuis l’ouverture, Michael est resté droit dans ses bottes. Malgré les exigences d’une clientèle volatile (comme partout ailleurs), toujours en recherche de la nouveauté correspondant aux canons du moment (au risque d’être trop attentive à la déco plutôt qu’à l’assiette…) et retours parfois tranchés, il refuse de se plier à la tendance – qui voudrait notamment qu’on trouve un burger à chaque bistrot – et reste fidèle à ses valeurs.
Il y a malgré tout quelques changements : un divin pain fait maison – pour tester l’exigence d’un restaurant, on vous conseille de vous fier avant toute chose à l’attention portée au pain – et des recettes parfois plus élaborées (le maquereau en deux façons) pour emmener plus loin son travail de cuisinier.