Une histoire de copains
Tout commence avec François Ammirato, un pizzaiolo bien connu des habitués du regretté Come a Roma. « J’y ai tout appris, raconte t-il. Kiko, maître pizzaiolo italien, m’a partagé son savoir sans me brider : j’ai pu m’approprier les recettes, tenter de nouvelles choses. » À l’époque, il rencontre Yves Brua et David Braun de la team Alpaga, boîte de production audiovisuelle. Ils servent ses pizze lors de leur marathon vidéo annuel ou d’avant-premières. Une amitié se noue et se scellera lorsque François leur fait part de son désir d’ouvrir sa propre pizzeria il y a un an, les trois décident de s’associer murissant leurs envies et leurs réflexions pendant le confinement. Au même moment, la compagne d’Yves Brua et son amie liquident leur ex-futur-restaurant qui cherche repreneur : bingo. François est aux fourneaux, les deux autres se partagent le sourcing, la com’, les événements, l’administratif et filent des coups de main en cuisine et au service.
La pizza, une valeur refuge
En 6 mois, la pizzeria se concrétise et ouvre mi-décembre 2020, en plein débâcle. Alors que les banques refusent toutes les demandes de prêts qui concernent les projets de restauration, leur idée les séduit. « Toutes nous ont dit oui. Parce que le modèle est covid-compatible, même s’il n’a pas du tout été pensé pour. Comme le restaurant est très petit, on ne pouvait et ne voulait faire que de la vente à emporter, tout s’articule autour du comptoir à pizza. » Et ça tombe bien, la pizza al taglio en Italie, c’est comme ça qu’elle se mange : entre deux bus, sur le pavé, debout dans la rue avec les potes : c’est simple, c’est efficace, ça laisse le goût du paradis sur les doigts, e basta ! Et puis, ça tombe doublement bien, une enquête menée par Just Eat démontrait que la pizza restait, malgré les confinements et couvre-feux, la reine incontestée des livraisons en 2020 (26,47% des livraisons contre 19,69% pour le burger) : ne négligeons donc pas le pouvoir réconfortant de la pizza en ces temps embrumés.