Quatre ans après la rétrospective consacrée à Tania Mouraud, le Centre Pompidou-Metz consacre une nouvelle monographie à une femme artiste, l’allemande Rebecca Horn. À l’instar de Tania Mouraud, celle-ci, qui a également fait ses débuts à la fin des années 60, a évolué à travers différents courants et pratiques artistiques pour mieux s’en libérer et explorer de nouvelles formes. C’est cette diversité et cette liberté, tournoyant autour de la question du corps et du vivant, que met en évidence l’institution messine. À noter que le Musée Tinguely à Bâle organise également, jusqu’au 22 septembre, une exposition dédiée au travail de l’artiste allemande, baptisée Fantasmagories corporelles.
À Metz, parallèlement aux installations, sculptures, dessins, photographies et films de Rebecca Horn, l’exposition offre en miroir les œuvres de quelques-uns de ses contemporains et inspirateurs tels que Brancusi, Dalí, Giacometti, Oppenheim, Duchamp, Ernst… un surréalisme aux multiples facettes qu’André Breton décrivait comme « une dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison ». À l’origine théâtre de l’intime et d’une blessure, celle subie lors d’une grave intoxication pulmonaire à l’orée de sa carrière, l’œuvre de Rebecca Horn, mêlant force et infirmité, désir et violence, harmonie et désordre évoluera vers un art ouvert sur le monde : du « corps carcan-cocon » jusqu’au corps collectif.