Exposition : Muette, la carpe ?
En 1878, Émile Gallé produit son chef-d’oeuvre "Le Vase à la Carpe", devenu emblématique des collections du Musée du verre de Meisenthal et la pièce maîtresse de l’exposition "Muette, la carpe ?" jusqu'au 30 décembre.
Notre hors-série « Un seul amour et pour toujours » consacré au Racing club de Strasbourg est sur la rampe de lancement. Avant le 29 juin – où on le retrouvera en kiosques et chez les libraires –,vous pouvez pré-commander votre exemplaire, choisir parmi 11 couvertures inédites (il n’en existera plus que 4 en kiosques et en librairies) et profiter des frais de port gratuits. Histoire de faire connaissance avec les artistes derrière chacune des couvertures, nous leur avons soumis un petit questionnaire. Après, Christoph de Barry, Grégoire Carlé, Timothée Ostermann, Christophe Urbain, Mickaël Dard, Restez Vivants !, Mathieu Wernert, c’est au tour du photographe Alexis Delon (co-fondateur du studio Preview) : présentation avec la couverture n°8.
Photographe autodidacte, il aborde la photo professionnelle sur le tard, profitant de ses jeunes années pour voyager. Il apprend son métier dans les années 1990, en étant influencé par les images très léchées des années 1980. Il se tourne vers plus d’esthétique, davantage en studio, et mélange sensibilité et technicité. En 2000, Alexis s’associe à Emmanuel Van Hecke pour monter le studio Preview Imagemaker. Portraitiste pour Limelight, il suit ensuite Bruno Chibane dans l’aventure Poly, puis Zut et Novo. Il se considère désormais comme un généraliste de la photographie. Alexis Delon réalise aujourd’hui les couvertures de Zut ainsi que les éditos mode. Il forme un binôme avec Myriam Commot-Delon (directrice artistique du cahier Le Style et styliste pour les séries mode).
Sa démarche pour la couv’
« Il y avait deux idées de couv’. La première partait d’une photographie en studio avec Chloé Rochet. Finalement, elle est à l’intérieur du hors-série, dans la partie qui aborde le football féminin. La deuxième idée, liée au confinement, est celle de Myriam. C’était vraiment un travail à quatre mains. On était les derniers à réaliser une couverture. Assez logiquement, l’idée partait de la frustration qu’on avait tous d’être enfermés. On en revient à l’image un peu composée mais avec une petite touche d’humour. On voulait quelque chose qui soit un peu ludique. On a finalement fait une session shooting avec Chloé Rochet. Pour l’endroit, il se trouve que c’est la maison de Bruno Chibane, bleue à colombages. C’était plus logique d’avoir des jambes de fille, même s’il y a eu débat là-dessus. En même temps, je ne voyais pas ou était le problème d’utiliser une joueuse plutôt qu’un joueur. Au travers de mes séries modes, j’ai toujours voulu que l’image des femmes soit celles de femmes fortes. C’est quelque chose qui me tient à coeur, depuis longtemps. »
Son lien avec le Racing
« Comme beaucoup, je suis les gros évènements. Il y a des matchs qui peuvent m’intéresser et je ne suis pas complètement réfractaire. J’habite à 500 mètres de la Meinau. Lorsqu’il y a des matchs, je les subis malgré moi. En même temps ça m’amuse et je trouve cette communion touchante. C’est chouette ce qu’il peut se passer dans un stade, assez magique… Mon rapport au foot est plutôt lié à mon métier. J’ai eu l’occasion de rencontrer pas mal de joueurs que j’ai photographiés, Deschamps, Benzema, Cissé. Le seul match auquel j’ai assisté, c’était au Vélodrome à Marseille. J’en garde plutôt un bon souvenir. Le stade était plein et puis là, pour le coup, les Marseillais sont bruyants. C’était sympa ! »
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Par Ludivine Weiss