Puzzle narratif en construction
L’unique enfant de John et Yoko évoque les rares souvenirs qu’il a conservé de son père, assassiné le 8 décembre 1980, alors qu’il n’avait que cinq ans. « Il raconte le reflet de l’ombre des taxis new-yorkais qui éclaire sa chambre d’enfant la nuit, une baignade au large des Bermudes à l’été 1980, c’est très bouleversant », poursuit-il. Là encore, les points de suspension s’apparentent à une porte entrouverte vers un nouveau récit aux yeux de l’écrivain nantais. La retranscription de ce deuil « sans filtre et quasiment sans retouches » s’accompagne cette fois d’une notion d’urgence puisque le manuscrit est envoyé à la maison d’édition mulhousienne au bout de 17 jours.
Dans cette galaxie de personnages, Jean-Philippe Prudhomme grandit au travers des époques. Plus ou moins loin de l’action, comme un trait-d’union au puzzle narratif en construction d’Hugues Blineau qui trouvera son prolongement dans un troisième volume situé en 2016, après l’attaque du Bataclan et au moment des disparition de Leonard Cohen et David Bowie.
Un ouvrage non achevé autour de la reformation du Velvet Underground, en 1990, à la Fondation Cartier figure également dans les cartons de celui qui apprécie François Gorin, Nick Hornby et Antoine Couder.
Professeur d’arts plastiques, Hugues Blineau s’est mis à écrire sur le rock à partir de 2013 pour le site Popnews. En laissant davantage parler sa sensibilité. « Je ne suis pas un encyclopédiste », assure-t-il. Ses premiers « chocs » musicaux interviennent à l’adolescence et à l’écoute de Joy Division et des Smiths. Les Beatles arrivent un peu plus tard à la faveur de la réédition en CD du catalogue du quatuor de Liverpool. « Aujourd’hui, j’ai toujours un petit peu de mal à me dire que je suis écrivain. En tout cas, ces deux textes doivent permettre de continuer à écrire. » Vivement la suite.