Le cabinet anglais Populous a été désigné pour réaliser la rénovation et l’extension du stade de la Meinau dont la capacité sera portée à 32 000 places en septembre 2025.
Le voile a été levé, ce mardi 5 janvier, sur la maquette du chantier qui attend « l’autre cathédrale de Strasbourg », comme le rappelle souvent Marc Keller. La rénovation et l’agrandissement du stade de la Meinau, qui célèbre son centenaire cette année, a été confiée à l’équipe du cabinet anglais d’architectes Populous associé aux Strasbourgeois Rey-de Crécy ainsi qu’aux bureaux d’études Maffeis et Ote Ingénierie. Leur mission sera de porter la capacité du stade, qui est aujourd’hui de 26 000 places, à 32 000, « parce qu’on veut un stade plein à chaque match », souligne le président du RCSA.
En février 2020, cinq projets (sur 45 dossiers) avaient été retenus pour le concours d’architecture chapeauté par l’Eurométropole de Strasbourg, propriétaire de l’enceinte menovienne. Le choix du jury fut motivé par « la performance environnementale du projet développé, la maitrise fonctionnelle et financière du programme technique, l’insertion urbaine et paysagère ». Trois critères remplis par la proposition de l’équipe de Populous qui a fait l’unanimité après avoir réalisé le nouveau stade de Tottenham, le Groupama Stadium de l’Olympique Lyonnais, l’Aviva Stadium à Dublin, l’Emirates Stadium d’Arsenal… Au niveau des références du cabinet Rey-de Crécy, on relèvera la rénovation et de l’extension du centre aquatique Nautiland de Haguenau, le Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg, l’éco-quartier l’Île aux Jardins à Hoenheim, la construction du nouvel hôpital d’Obernai…
L’extension de la Meinau s’accompagnera d’une vaste remise aux normes (vestiaires, loges, pelouse…). Les conditions d’accueil du public seront également revues avec une vaste fan zone située au niveau de l’entrée principale et de nouveaux espaces d’hospitalité. Le tout sur le credo du « stade de demain avec l’ambiance d’aujourd’hui ». Les travaux débuteront à l’issue de la saison 2021-2022 pour une livraison prévue en septembre 2025. Le chantier devrait se dérouler en trois phases en commençant par la tribune sud. La seconde concernera la tribune ouest et la fan zone. La troisième, à partir de 2024, se concentrera sur les tribunes nord et est.
Le coût total de l’opération s’élève à 100 millions d’euros HT dont 50 millions sont apportés par l’Eurométropole de Strasbourg, 25 M par la Région Grand Est, 12,5 M par la Ville de Strasbourg et 12,5 M par le Conseil départemental du Bas-Rhin, intégré depuis dans la nouvelle collectivité européenne d’Alsace. De son côté, le club prend à sa charge les travaux concernant le nouveau centre d’entraînement (10 M) et l’Académie (21 M) à proximité du stade.
Interrogée sur l’éventualité que le stade de la Meinau soit rebaptisé, Pia Imbs a rejeté l’idée d’avoir recours au naming (pratique qui consiste à faire parrainer une enceinte sportive par une marque). « Il s’agit d’une infrastructure portée par les collectivités », a rappelé la présidente de l’Eurométropole.
Le fait de s’appuyer sur de l’existant a aussi convaincu Jeanne Barseghian. « Nous souhaitons pouvoir être fiers du stade de la Meinau, a indiqué la maire de Strasbourg. Notre choix d’un projet sobre et robuste a été dicté par l’exemplarité en matière environnementale, les exigences sportives et l’intégration du stade dans ce beau quartier de la Meinau ».
« Il y a des causes communes, le Racing en est », s’est félicité Jean-Philippe Maurer, vice-président de la Collectivité Européenne d’Alsace. Enfin, en cette période plombée par la crise sanitaire, Jean Rottner y voit un signal « fort et puissant donné au monde sportif professionnel » depuis la Meinau qu’il compare à « la plus grande winstub d’Alsace et du monde ».
« C’est même plutôt rassurant, a poursuivi le président de la Région Grand Est. Cela veut dire que la vie continue et qu’on est encore en capacité d’élaborer des projets collectifs d’ampleur. »
Le stade de la Meinau a vu le jour il y a cent ans. Lorsqu’en 1921, une tribune en bois de 800 places fut érigée au coeur du jardin Haemmerlé où évoluait le club depuis sa création en 1906. Une deuxième tribune de 2 000 places est construite en 1933 avant d’importants travaux de rénovation en 1938 à l’occasion de la première Coupe du monde organisée en France. En 1951, la Meinau s’agrandit en portant sa capacité à 30 000 spectateurs.
L’enceinte strasbourgeoise connait un sérieux lifting à partir de 1979 en vue de l’Euro-1984 où son record d’affluence est établi avec 44 766 spectateurs lors de RFA-Portugal. Considéré comme exemplaire, il fut conçu à l’époque par François Sauer et André Dahan, architectes en chef à la Communauté Urbaine de Strasbourg, à la manière d’un stade à l’anglaise avec des gradins au plus près des joueurs. À eux de mener l’autre chantier prioritaire du Racing : celui de se maintenir en Ligue 1 jusqu’à la livraison de leur nouvel écrin.
Par Fabrice Voné
Au coeur de la vallée de la Bruche, l’histoire de la Cheneaudière s’apparente à un voyage, avec ses cols et ses dévalées. Une aventure humaine faite de vision et d’audace, de courage, de résilience et de volonté. Une histoire à l’issue heureuse dont les chapitres continuent à s’écrire, jour après jour.
Rencontre avec Cécile Villemain, une bijoutière passionnée par les métaux travaillant à l'atelier d'artisans La Coterie.
Cultiver la vigne est affaire de terroir et de famille. C’est cette tradition qui a poussé Gilles Meyer et sa femme Noémie Meyer Ferré à faire d’une citation de Nietzsche la maxime du nouveau domaine qu’ils viennent de créer : « La famille est le lieu où l’on trouve les racines de notre bonheur et de notre joie la plus profonde. » Sainte Joie, le bien-nommé, en est la preuve.
La 24e édition des Journées de l’architecture, du 4 au 31 octobre, se tiendra dans une trentaine de villes dans la région transfrontalière du Rhin supérieur pour y présenter plus de 150 manifestations en deux langues.
