TOP 50 —
STRAS' BOUGE TOUJOURS (36-40)

Que ce soit dans la culture, les solidarités, l’environnement et, tout simplement, les préjugés, coup de projecteur bien mérité sur cinquante initiatives locales qui changent la ville et la vie.

Par ici pour la première partie du dossier 

ZUT-MAGAZINE_Fédé ©Christoph de Barry
©Christoph de Barry

36 — LA Fédé

OK, on célèbre cette année les 10 ans de Marc Keller comme président du RCSA. Mais juste avant « Marco le président », il y a eu la Fédération des Supporters du Racing Club de Strasbourg (FSRCS) qui s’était constituée pour sauver ce monument en proie à la liquidation judiciaire, voire à la disparition en 2010. Après avoir rassemblé les derniers fidèles du Racing, ses membres avaient nettoyé les sièges de la Meinau en marge du premier match à domicile de CFA 2. Tout un symbole. Depuis, l’association, présidée par Philippe Wolff, poursuit son rôle de gardien du temple en regroupant 3 000 fans de tous horizons. Avec un droit de regard sur tout ce qui à trait à l’identité du club plus que centenaire. Aujourd’hui, la Fédé possède son propre local, le 1906, où il est bon de se retrouver avant et après les matchs. Une sorte de MJC à la cool, fraîchement relookée par les dessins de Pierre Caroff (dont on retrouve le coup de crayon dans nos deux hors-séries consacrés au Racing), avec des bières dépareillées, une petite cuisine revigorante, un baby-foot et des barbecues dans un jardin presque aussi grand que la future fanzone du stade de la Meinau. 

Facebook : fsrcs

 


 

ZUT-MAGAZINE_Coopalim @ Christoph de Barry
©Christoph de Barry

37 — COOPALIM

Ouverte en novembre 2018, l’épicerie Coopalim fonctionne grâce à ses adhérents : des habitants du quartier Gare qui se sont regroupés pour consommer autrement et au plus proche. Le principe de cette coopérative : on cotise 10 € par an et on donne de son temps pour avoir accès à des produits de qualité. « C’est seulement 3h par mois, précise Amandine. Il y a les tâches magasin, caisse, rayonnage, livraison… et les tâches en coulisses. » Il faut bien gérer cette petite entreprise qui n’en est pas une : comptabilité, communication, catalogue. C’est un groupe dédié qui sélectionne les produits en fonction d’une charte élaborée de manière collégiale. Le choix s’est porté vers des producteurs et fournisseurs locaux. L’association propose des prix abordables, tout en étant équitable pour les producteurs. Car, comme le dit l’un des slogans de Coopalim : « Ici on fait les courses, pas la course ». 

7, rue Kageneck
coopalimstrasbourg.com

 


 

ZUT_MAGAZINE_October Tone, La Flopée
La Flopée © Christophe Urbain

38 — OCTOBER TONE

Pour imaginer la saveur de la bière Bendorf bientôt concoctée pour les 10 ans de la structure éditrice de disques et accompagnatrice de projets d’ici (et un peu d’ailleurs), on me demande « quel goût a October Tone ? ». Sans hésitation, celui des rouleaux de réglisse de notre enfance. Noir, amer, sucré, addictif. Ils collent aux dents et aux oreilles : Hermetic Delight, 100% chevalier, Pauwels, Amor Blitz, Fun Fun Funeral, T/O, La Houle, KG, BBCC… Les artistes de pop déviante ou de post punk pailleté rassemblés sous la bannière OT sont tous animés par « la rage et le pouvoir de l’amitié ». L’esprit de famille et la rigueur artistique résident en ce foyer atypique, avec Florence et Atef pour parents prônant le principe des vases communicants et de l’émulation continue. Nouveau rejeton du label : La Flopée, sorte d’October Tone All-Stars qui mêle expression théâtrale, costumes baroques, effets pyrotechniques et autres lancés de confettis en des happenings musicaux que le monde entier va s’arracher.

 


 

ZUT_MAGAZINE_Dis bonjour sale pute © Eric LaSalle
© Eric LaSalle

39 — DIS BONJOUR SALE PUTE

Ce qui ne devait être initialement qu’un compte Instagram au nom choc, recueillant les témoignages de victimes de harcèlement de rue, s’est transformé en deux ans en une structure associative reconnue et incontournable en matière de lutte contre le harcèlement dans les espaces publics, incarnée par sa prolifique fondatrice Emanouela Todorova. Également à l’origine d’un manuel pédagogique pour « comprendre le harcèlement de rue, le dénoncer et agir », Emanouela sillonne depuis les établissement scolaires du Grand Est pour sensibiliser sur les questions de consentement, harcèlement et sexisme ordinaire. 

disbonjoursalepute.com

 


 

40 — LA FRECH DACKS

En alsacien, Frech Dacks signifie gamin effronté. Rien d’étonnant à ce qu’il se retrouve sur la devanture du cabaret de curiosités imaginé par Franck Mothes et Christian Ruppert à proximité de la place de la République. Ouvert fin mai, ce lieu atypique mélange bistronomie et spectacle vivant au travers de scènes ouvertes. Il suffit aux artistes de candidater directement sur le site internet du Frech Dacks afin de grimper sur scène, peu importe le genre musical. Depuis septembre, l’établissement propose des dîners-spectacles. Jetzt get’s los ! 

4, rue Pierre Bucher
lefrechdacks.com


Par Emmanuel Dosda, Caroline Lévy et Fabrice Voné.


À suivre…