TOP 50 —
STRAS' BOUGE TOUJOURS (41-45)

Que ce soit dans la culture, les solidarités, l’environnement et, tout simplement, les préjugés, coup de projecteur bien mérité sur cinquante initiatives locales qui changent la ville et la vie.

Par ici pour la première partie du dossier 

ZUT-MAGAZINE_La tente des Glaneurs © DR
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41 — LA TENTE DES GLANEURS

L’initiative était partie de Lille en 2010. Cinq ans plus tard, elle trouvait son prolongement à Strasbourg, notamment au marché de la Marne. Chaque samedi, les bénévoles de l’association y récupèrent les invendus pour les redistribuer sous leur tente au bout de l’avenue. Fruits, pain, légumes, viennoiseries et fleurs échappent ainsi au gaspillage selon le précepte que ce qui n’est pas commercialisable ne veut pas dire que ce n’est pas consommable. 

Facebook : La Tente des Glaneurs Strasbourg

 


 

ZUT-MAGAZINE_Sème © DR
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42 — Sème

Le jean, la pièce la plus populaire de notre dressing, celle qu’Yves Saint Laurent aurait tant aimé avoir inventé, se trouve être aussi la plus polluante au monde. Une solution verte ? Remplacer le denim de coton par un denim de lin, mais bien que la France en soit le premier producteur au monde, une des étapes dans le procédé de transformation de la fibre n’existait plus depuis une vingtaine d’années, d’où sa transformation à l’étranger (principalement en Asie) avant de revenir chez nous. Une hérésie. C’est ce que Sème, la dernière marque du groupe Velcorex de l’industriel alsacien Pierre Schmitt (dont vous pouvez lire l’histoire dans le dernier Zut hors-série Artisanat) vient de réussir à rétablir avec l’aide de sa fille Agathe : produire le premier jean 100 % made in France, de la graine au vêtement. Une innovation textile majeure, fruit de deux années de travail acharné pour obtenir un denim de lin filé « au sec ». Résultat ? Leurs deux premiers jeans mixtes – aussi bien coupés que vertueux – viennent de récolter un succès mérité lors de leur campagne de financement participatif sur Ulule. La révolution textile est en marche, et c’est en Alsace que ça se passe ! 

Instagram : @_semefrance_ 


 

ZUT-MAGAZINE_La Station

43 — LA STATION

Depuis que l’association SOS Homophobie Strasbourg a périclité, précédemment en charge des interventions en milieu scolaire autour du sexisme, de l’homophobie et de la transphobie, restait un vide que l’association La Station comble enfin. Une action indispensable visant à sensibiliser, informer, discuter au sein de collèges et lycées alsaciens. Et à lire l’excellente bande dessinée de Garance Coquart-Pocztar, elle-même animatrice d’interventions et membre de La Station, il reste encore beaucoup de boulot, de clichés à déconstruire et de violence à attaquer… Pas mal de sortir des réseaux sociaux pour lutter concrètement, non ?

lastation-lgbti.eu

 


 

44 — LA cloche

Selon une étude de l’institut BVA et Emmaüs, 83% des personnes sans domicile souffrent du rejet des passants. À Strasbourg, La Cloche lutte contre l’exclusion en travaillant au changement du regard sur le monde de la rue et en créant du lien social à travers le Carillon (réseau de commerçants solidaires), les Clochettes (initiatives urbaines autour du jardinage par exemple) et à l’aide de médias (podcasts, radio, gazette) où les personnes à la rue prennent la parole. L’association propose également des formations et événements durant lesquels chacun peut contribuer à rendre la société plus inclusive. Elle a lancé cet été une campagne de sensibilisation visant à casser le cliché qui dit qu’il est plus facile d’être sans-abri quand les beaux-jours reviennent. 

lacloche.org

 


 

ZUT-MAGAZINE_MANUFACTURE-DE-TABACS © PATRICK-LAMBIN
© Patrick Lambin

45 — Manufacture des tabacs

Construite vers 1850, l’ancienne Manufacture des tabacs poursuit sa mue dans le quartier de la Krutenau. Le site de 22 000 m2, qui produisait 50% des cigares français après-guerre, va devenir un nouveau lieu de vie au coeur de Strasbourg. « Un écosystème innovant et créatif en constant devenir, centré sur la jeunesse, les arts, les sciences et l’expérimentation, à l’horizon 2023 », selon le souhait de l’Eurométropole. En attendant que les idées et les étudiants, dont ceux de la HEAR, de l’École et observatoire des sciences de la terre (EOST) ainsi que de l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg (ENGEES) agitent cette fourmilière en compagnie d’autres start-up, on peut déjà y dormir et boire des coups à The People Hostel. Une auberge de jeunesse haut de gamme comptant 232 lits pour 59 chambres équipée d’une terrasse ouverte également à tous les locaux. 

7, rue de la Krutenau 


Par Cécile Becker, Myriam Commot-Delon, Emma Schneider et Fabrice Voné.


À suivre…