Thomas Weiss, réparateur d'appareils photos

Montagnes de polaroids, cartons débordants d’objectifs, outils indescriptibles, bidons de produits étranges, imprimante 3D, clichés placardés au mur et livres techniques : chez Thomas Weiss règne un savant mélange de garage auto miniature et de cabinet de curiosités. 

Thomas Weiss, réparateur d'appareils photos.
©Christophe Urbain
Thomas Weiss, réparateur d'appareils photos
Thomas Weiss, réparateur d'appareils photos. ©Christophe Urbain

« Désolé, c’est un petit peu le bazar », glisse-t-il à peine la porte passée. Formé auprès du réparateur d’appareils photos Alain Pettmann de Spip (parti à la retraite), le jeune homme de 25 ans a pris sa relève et répare depuis chez lui tous types de boîtiers photos. Sa première rencontre avec l’univers de l’image remonte à 2016, lorsqu’il trouve un vieux polaroid sur un marché aux puces : « C’était marrant et pas cher, à l’époque je n’avais pas conscience de la valeur de ce matériel », lance-t-il tout sourire. « J’ai commencé la photo au sens large puis j’en ai acheté un deuxième, un troisième, et la fièvre ne s’est jamais arrêtée », raconte-t-il en montrant un de ses boîtiers préférés, un Polaroid à l’effigie de Taz, personnage des Looney Tunes. 

Avant de devenir réparateur, Thomas travaillait dans la maintenance industrielle, « mais j’avais besoin de changer de mode de vie : je suis passé d’un 9 h – 18 h à un 10 h – 2 h du matin ! » Un saut dans l’inconnu, dans un milieu de niche « mais c’est ma passion et la bonne surprise, c’est qu’il y a bien plus de détenteurs de reflex à Strasbourg qu’on ne l’imagine ». Le petit garçon en lui qui « démontait tout et n’importe quoi à la maison » n’est pas prêt de s’ennuyer avec plus de 60 000 appareils photos argentiques référencés dans la dernière édition de son guide : « Et il en manque encore énormément, sans compter le numérique, l’hybride, etc. » Chaque boîtier qui passe entre ses mains s’apparente à une découverte, une tranche d’histoire, de nouveaux mécanismes… difficile de s’en lasser ! D’ailleurs, Thomas a tant à faire qu’il recherche un local pour ouvrir un magasin de revente et former quelqu’un pour l’assister. 


Bobinette Photo
4, rue de l’Île-Jars,
à Strasbourg
@bobinette_photo


Par Lucie d’Agosto Dalibot
Photos Christophe Urbain