Où a été prise la photo de couv’ de Sunset Blue ? Au Vallon des Auffes où vous habitez ?
Pas loin, à quelques centaines de mètres, plage des Prophètes. Les rochers sont identiques sur la digue. Cette image permet de placer la Méditerranée en toile de fond de tout cet album.
Sunset Blue est une déclaration d’amour à la Méditerranée ?
Oui, on peut dire ça. Le disque raconte mon histoire avec ce lieu-là, cet espace rempli de souvenirs de vacances, mes racines algériennes… Beaucoup de points convergent vers la Méditerranée. Je vis à Marseille, au bord de l’eau : le soir, après mes sessions en studio, j’écoute mes compositions face à la mer et je pense à l’Égypte, la Corse, l’Espagne… Dans tous ces endroits, ces pays, je me sens chez moi car nous partageons la même façon de manger, de parler, de vivre. Je suis proche de cette culture.
Comme vous avez le sens de l’hospitalité, beaucoup de guests sont invités sur vos disques…
Oui, les collaborations permettent de trouver un équilibre, d’enrichir le spectre de mes sonorités, d’enrichir mes compositions. Elles m’évitent de tourner en rond…
Vous avez peur de vous répéter ?
Hélas oui. Certains, comme Gainsbourg, parviennent à se renouveler à chaque album, mais pas moi… alors je m’entoure de personnes qui vont donner un ton différent à mes morceaux. Au début, je voyais l’écriture d’un album comme une montagne infranchissable. Alors je tisse mes concepts autour de titres que j’estime modestes : ils me libèrent des contraintes et du poids de l’album !