Fin de partie

Après trente ans de bons et loyaux services, Philippe Schlienger quitte le navire de Momix, petit festival ayant grandi à Kingersheim avant de devenir une référence du spectacle jeune public à l’échelle internationale. Rencontre. 

Philippe Schlienger
Du 26 janvier au 5 février, Philippe Schlienger va vivre son dernier Momix en tant que directeur.

Quel regard portez-vous sur ces trente années ?
Je retiens surtout le fait que l’appellation « spectacle jeune public » s’est considérablement modifiée dans la société. À l’époque, la dimension la plus naturelle du spectacle vivant en direction de la jeunesse, c’était le théâtre, loin d’être valorisé dans les établissements officiels. Alors qu’aujourd’hui, tous les Centres Dramatiques Nationaux proposent une programmation jeune public ! Dans un sens, Momix a été un précurseur, même si on a pris des chemins de traverse.

Au vu de la conjoncture actuelle, comment s’est montée l’édition 2023 ?
On a dû faire preuve d’un peu de réalisme afin de pouvoir maintenir l’esprit du festival dans un contexte contraint. Cela s’est traduit par une programmation légèrement réduite mais en gardant une vingtaine de lieux partenaires. C’est l’essence même de Momix : présenter des projets ambitieux pour les théâtres, et des spectacles adaptés aux communes plus modestes.

Qu’en est-il de la suite ?
L’empreinte de Momix dans le territoire est forte, et les institutions qui le soutiennent sont convaincues de l’intérêt de garder un tel événement sur le territoire. On peut donc espérer un bel avenir pour le festival, même s’il faudra sûrement repenser la structure. En période de manque de moyens, la solution, c’est de collaborer encore plus. 


26 janvier → 5 février
Momix Festival  au CREA Kingersheim
momix.org


Par Aurélie Vautrin