En quoi consiste la table d’hôtes ?
C’est une tradition qui permet de tisser des liens. Le partage est important au même titre que de travailler avec des produits locaux. Notre menu comprend un apéritif, une entrée, un plat, un dessert et l’accord mets et vins. Je me suis rendue sur les domaines, j’aime raconter leur histoire et celles des vignerons. Si les gens que j’accueille ne sont pas Alsaciens, je leur cuisine une choucroute, un baeckeoffe, un plat régional… Hors saison, lorsque les hôtes sont du coin, j’essaye de leur faire découvrir des choses qui sortent de l’ordinaire. Je suis fan du sucré-salé, de plats exotiques, et j’ai transmis ma passion pour la cuisine à mon fils qui travaille à mes côtés. On se fournit au Gaveur du Kochersberg, pour la viande, les asperges, certains légumes, le fromage provient de la ferme du Haut Village à Woellenheim. En été, on se sert de notre potager. Nous proposons la privatisation du lieu pour les fêtes familiales (mariages, anniversaires…) et disposons d’une salle de séminaire. Hors période estivale, nous organisons des brunchs thématiques faits maison et sous forme de buffet. Lors d’un brunch aux couleurs de l’Alsace nous proposions des mini-tartes flambées à la truite fumée et des parmentiers au boudin.
D’où vous est venue votre passion pour la cuisine ?
L’année de mon bac, je faisais la plonge dans un restaurant. La spécialité du chef était une entrecôte sauce pinot noir que je trouvais fabuleuse. Il m’a appris à faire la sauce. Lorsque j’ai vu les étincelles dans le regard de mon papa, ça a été le déclic. J’ai ensuite fait tous les repas de Noël de la famille puis j’ai cuisiné pour les copains. Quand on vous dit que votre cuisine est délicieuse, qu’elle vaut un bon restaurant, c’est valorisant et encourageant.
Deux ans après la reprise de ce lieu, quel est votre sentiment ?
C’est un vrai métier, j’avais sous-estimé le temps que certaines choses prennent, mais je n’ai pas de regret. Faire des rencontres, partager des repas et du bon vin, c’est la vraie vie.