Gabrielle
Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg
« Pas un sport, mais un art » martèlent les signataires de la pétition empêchant l’arrivée du skateboard comme nouvelle discipline aux Jeux Olympiques de Tokyo ! Ce mariage entre culture underground et rigueur olympique fait débat au sein d’une communauté qui a toujours voulu s’affranchir des carcans sociétaux depuis les années 1970. Mais la culture du skate est-elle aussi libertaire qu’elle y paraît ? Avec ses codes inspirant autant la mode que l’art, ce sport de rue relève davantage d’un mode de vie attirant une jeune tribu qui tend à se féminiser. Comment s’approprier l’espace public ? Quels codes adopter pour intégrer ce monde lorsqu’on est profane ? Nous sommes allés nous poser au pied du MAMCS avec quelques riders, qui ont fait de la glisse urbaine une philosophie. Morceaux choisis.
« C’est ma grand-mère qui m’a acheté ma toute première board au collège ! J’ai été attirée par l’image de liberté que renvoie l’univers du skate. Une communauté très cosmopolite où il y a un vrai esprit d’entraide et l’on se motive les uns et les autres. L’apparence n’a pas d’importance, il faut se sentir bien dans ses vêtements. C’est d’ailleurs ce qui a inspiré Coupable la marque de streetwear que j’ai créée, des pièces unisexes à couper et adaptées à toutes les morphologies. »
Photo Christophe Urbain
Été 2021