Hugo

28 ans - Cuisinier
Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg
ZUT46—La Tribu - Hugo - Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg - ©Christophe Urbain

« Pas un sport, mais un art » martèlent les signataires de la pétition empêchant l’arrivée du skateboard comme nouvelle discipline aux Jeux Olympiques de Tokyo ! Ce mariage entre culture underground et rigueur olympique fait débat au sein d’une communauté qui a toujours voulu s’affranchir des carcans sociétaux depuis les années 1970. Mais la culture du skate est-elle aussi libertaire qu’elle y paraît ? Avec ses codes inspirant autant la mode que l’art, ce sport de rue relève davantage d’un mode de vie attirant une jeune tribu qui tend à se féminiser. Comment s’approprier l’espace public ? Quels codes adopter pour intégrer ce monde lorsqu’on est profane ? Nous sommes allés nous poser au pied du MAMCS avec quelques riders, qui ont fait de la glisse urbaine une philosophie. Morceaux choisis.

« Apparemment il y a un nouveau projet de skatepark initié par la Ville. Mais il y aura toujours des skaters dans la rue ! Il y a ceux qui iront parce que c’est un endroit sécurisé. Mais pour filmer, le skate se fait dans la rue, pour défricher des endroits, trouver une petite ruelle. Les infrastructures sont faites pour durer et imiter le mobilier urbain. Il y a un côté sportif. Mais le skate ça vient de la rue, il faut accepter ça. »


Photo Christophe Urbain
Été 2021