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Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg
« Pas un sport, mais un art » martèlent les signataires de la pétition empêchant l’arrivée du skateboard comme nouvelle discipline aux Jeux Olympiques de Tokyo ! Ce mariage entre culture underground et rigueur olympique fait débat au sein d’une communauté qui a toujours voulu s’affranchir des carcans sociétaux depuis les années 1970. Mais la culture du skate est-elle aussi libertaire qu’elle y paraît ? Avec ses codes inspirant autant la mode que l’art, ce sport de rue relève davantage d’un mode de vie attirant une jeune tribu qui tend à se féminiser. Comment s’approprier l’espace public ? Quels codes adopter pour intégrer ce monde lorsqu’on est profane ? Nous sommes allés nous poser au pied du MAMCS avec quelques riders, qui ont fait de la glisse urbaine une philosophie. Morceaux choisis.
« Les jeunes veulent s’amuser et la Ville de Strasbourg n’a pas compris qu’elle pouvait tirer bénéfice du skate. Lui donner un rayonnement et devenir une ville référente comme Bordeaux qui a développé le skate-urbanisme, avec la création de modules dans la ville en partenariat avec le skateur Léo Valls. Non seulement ça attire des touristes du monde entier mais la communauté féminine est plus forte, parce que les infrastructures sont adaptées et tout le monde progresse ensemble. Si la Ville est derrière nous, il y a des règles et tout le monde est content ! »
Photo Christophe Urbain
Été 2021